L'heure du bal de fin d'année tant attendu est arrivé. Au château, depuis des semaines tout le monde appréhende l'échéance fatidique ou paraît-il, tout ce jouera ! Le grand soir est arrivé, il faut laisser les doutes et les inquiétudes au placard, affronter la scène, les messes basses et les regards hypocrites, danser comme jamais et se montrer sous son meilleur jour. Au point que les filles se sont misent une pression monstre. Dans le plus grand secret, elle ont choisit et préparer leur robe de soirée, comme si leur vie en dépendait. Ce soir, devant le miroir elles aspirent à la perfections, traquent le moindre défaut qui pourrait entacher leur rêve de princesses et se font belle comme jamais dans l'espoir secret d'être la plus remarquée d'entre toutes !

« Mon beau miroir, dit moi qui est la pus belle ? »

Les garçons quant à eux ont revu en long et en large leur discours et le plan de la soirée. A croire que Dieu lui même jugera du plaidoyer avec lequel ils vont s'essayer à séduire leur dulcinée. Certain on même tentait d'apprendre à danser dans l'urgence, au risque de faire un slow avec la redoutable Directrice. Bref, tout le monde prend l’événement très au sérieux. Le jeu des amourettes puériles est en marche et comme le dit l'adage : Les générations se suivent et se ressemble ! Ilevermony sans jamais révolutionner l’exercice rituel du bal de fin d'année, perpétue donc cette tradition millénaire de la galante séduction, mondaine et bienséante, entre sorcier de bonne famille... Mais de nos jour
l'essentiel se joue bien avant la faste soirée. Dans les couloirs de l'école, des semaines durant, les regards se sont croisés. Les filles appelant désespérément des yeux, des garçons trop hésitant qui ne comprennent rien à l'art subtile du langage des gestes. Tandis qu'eux attendent un moment propice qui ne viendra jamais. Les niaiseries et la timidité de certain son d'un comique affligeant ! Et au contraire l'audace de quelques uns désarçonne. Dans le dressing de Marek il y a plus de costume et de cravates qu'il y a de jeans et de basket. Sobre et élégant par nature, notre magicien sait ce qui lui sied le mieux. Porter le costume c'est une seconde nature chez lui. C'est donc sans vraiment que ça ne devienne un dilemme cartésien que Marek choisit sa tenue de soirée. La chemise, la cravate et le blaser, tout est d'un raffinement sans nom. Sous ces airs simple et décontracté le professeur n'en reste pas moins élégant. Ne reste plus qu'a mettre une montre au poignet et il sera fin près. Son père lui en a fabriquer une. Un cadeau mais aussi un souvenir précieux qui lui rappelle toutes les joies de sa jeunesse. Tout en argent et marqué du sceau de la famille, la monstre est aussi précieuse que discrète. Le choix est fait ! Le pas souple et décontracté, Marek s'avance dans la grande salle. L'ambiance y est bonne, il faut garder un œil sur les élèves et discuter chiffon avec les collègues. Le verre à la main, il bavarde depuis un moment avec les dernières années de sa maison, des élèves studieux et ambitieux. Bientôt ils quitteront le château, sûrement garderont ils un bon souvenir de ses cours. La politique est au cœur des débats, chacun y va de son argument et de son pronostique ! Mais qui sera le prochain ministre de la magie ?! La fête bat son plein. Mais voilà qu'une jaune et or s'approche du groupe de dernière année avec qui le professeur Atkins discutait jusqu'alors.

« Dites Messieurs, on a besoin d'un coup de mains à la buvette, l'un de vous peut-il nous aider ? »

Aucun des garçons ne veut faire les bonnes œuvres ce soir. Et l’enseignant les comprends. Ils ont bien d'autres choses à faire, c'est l'une des dernières soirées qu'ils
passeront au château. Chacun aimerai rejoindre sa cavalière plutôt que de servir du jus de citrouille. Ce que ne manque de rappeler l'un d'eux.

« On attend nos cavalières,.. »

Alors Marek se propose d'apporter son aide. Il n'a de toute façon rien à faire de mieux ! Une proposition qui désarçonne la Puckwudgie. Aussi tôt dit, aussi fait ! Le voilà qui se retrouve derrière le bar, sans sa veste, les manches de la chemise retroussées, la cravate dénouée et épinglée pour ne pas se tacher... Voilà que le professeur joue du shaker pour servir des cocktails sans alcool à tous les élèves d'Ilvermorny